Beignon – L’église

L’église Saint-Pierre (XIème ou XIIème siècle). Incendiée en 1483, elle est reconstruite au XVème ou XVIème siècle. Elle a été couverte en 1539 par le charpentier Iseul. Saccagée durant la Révolution, elle est reconstruite ou restaurée au début du XIXème siècle par les soins de Mgr Bécel. C’est un édifice en forme de croix latine avecdeux bas-côtés dont les couvertures sont perpendiculaires à celle de la nef. Les grandes arcades en tiers-point reposent en pénétration sur despiles simples. La décoration des portails et des fenêtres est flamboyante. La porte Nord est datée 1689 au sommet du pignon et porte un écusson épiscopal. A l’extérieur, l’église présente de chaque côté une succession depignons aigus décorés. Une tour carrée, avec flèche en ardoises plusrécente, s’élève sur le portail occidental. Les sablières de lacharpente sont finement sculptées, celles du choeur représentent desscènes de la Vie de saint Pierre, expliquées par des inscriptions en caractère gothique.

L’église possède de nombreux éléments provenant dela chapelle de la Sainte-Vierge, notamment l’autel, des statues et la croixprocessionnelle. Lesscènes de la Passion et de la vie de saint Pierre de la maîtresse vitredatent du XVIème siècle (vers 1540). Le vitrail du choeur présente lesarmes de Mgr François Bohier, évêque de Saint-Malo entre 1535 et 1567. La verrière de l’Arbre de Jessé, située dansle bras nord du transept, date de 1540 et présente l’écusson de MgrFrançois Bohier, évêque de Saint-Malo. Ces deux vitraux ont été restaurés, au milieu du XIXème siècle, grâce à MgrBécel, évêque de Vannes. A la base de la verrière du transept Nordapparaît la signature de l’atelier parisien A. Lusson et L. Lefèvre qui aprocédé à sa restauration vers 1855-1859. Dans la sacristie, on trouve un beau calice, dontle pied ciselé est du XVème siècle, ainsi qu’une croix processionnelle(en argent plaqué sur bois) du XVIème siècle ; L’église paroissiale de Beignon est dédiée à l’apôtre saint Pierre. Elle est enforme de croix latine, avec deux bas côtés. C’est un édifice du XVIème siècle,en style ogival ; les fenêtres, garnies de meneaux flamboyants, formentchacune un pignon à l’extérieur. Les sablières sont chargées desculptures, de tableaux et d’inscriptions en lettres gothiques. Parmiplusieurs sentences morales, on lit : FAICT EN L’AN MIL Vcc XXXIX PAR ISEUL.Le vitrail du fond du choeur, bien conservé, porte la date de 1540,et les armes de Mgr François Bohier, évêque de Saint-Malo : d’or au Lyond’azur et au chef de gueules. Il présente les principaux traits de la Passiondu Sauveur et de la vie de saint Pierre. Il a été restauré par les soins deMonseigneur Bécel, dont les armes se voient au bas, du côté de l’épître.Un autre vitrail, qui éclaire le transept nord, offre l’arbre de Jessé ou lasérie généalogique des rois, ancêtres du Messie : on y voit encore l’écussonde Mgr Bohier. Une troisième verrière a été récemment posée dans letransept sud aux frais de Mgr Bécel, évêque de Vannes, qui a aussidoté cette église d’une chaire, d’un chemin de croix, de la boiserie du chœur,d’une nouvelle sacristie, au sud, d’une tribune, de vases sacrés,d’ornements, etc. A la sacristie, on peut voir un calice dont la patte, terminéepar des lobes arrondis, accuse le XVème siècle ; la coupe toutefois estmoderne. On y voit aussi une belle croix processionnelle, de la même époque,en argent plaqué sur bois, ayant aux extrémités les symboles des évangélistes.

Le recteur, à la nomination du pape ou de l’évêque, n’avait qu’une partie de la dîme de sa paroisse : en 1730, son revenu net était évalué seulement à 285 livres. En1790, Beignon fut érigée en commune, du canton de Campénéac, du district de Ploërmel, et du département du Morbihan. Son recteur, Christophe Janvier, refusa le serment schismatique en 1791, et vit bientôt vendre nationalement divers immeubles, situés aux Perrières, à Valélan, à la Rivière…Beignon passa dans l’arrondissement de Ploërmel en 1800, dans le canton de Guer et le nouveau diocèse de Vannes en 1801. Il recueillit Saint-Malo-de-Beignon en 1808, et le perdit en 1843. Il se glorifie d’avoir donné à l’Eglise deux serviteurs illustres : M. Gabriel Deshayes, né en1767, curé d’Auray en 1805, supérieur général de Saint-Laurent en 1821,mort en 1841 ; et Mgr Jean-Marie Bécel, né en 1825, évêque de Vannes en1866 (Joseph-Marie Le Mené – 1891).

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