Ploërmel vient de « Plou Armel », paroisse de Saint Armel. Ecrit Plebs Arthmael en 835 dans le Cartulaire de l’abbaye de Redon puis Ploiarmel en 1032.
Ploërmel est une ancienne paroisse primitive qui englobait autrefois les territoires de La Basse-Chapelle (aujourd’hui La Chapelle-Caro), et semble-t-il, ceux de La Croix-Helléan, Helléan, Taupont, Montertelot, Loyat et Gourhel.
Ploërmel (Plou-Armel) est fondée au VIème siècle par Saint Armel venu d’Irlande. La seigneurie de Boyac est donnée en 858 aux moines de l’abbaye de Redon. Le prieuré de Saint-Nicolas de Ploërmel est fondé en faveur de l’abbaye de Marmoutier, au commencement du XIIème siècle. Le duc Conan III, dit le Gros, pourrait bien en être le fondateur. C’est en effet lui qui, vers 1130, exempte les hommes, déjà groupés autour de l’établissement, de l’obligation de lui fournir, à lui et à sa suite, le festin ou le « manger » qui lui est dû quand il vient à Ploërmel. Ce privilège ne s’applique qu’aux hommes des moines et non aux habitants de la cité, qui relèvent directement de lui (Saint-Martin N. 21). C’est dans une chambre de la maison prieurale qu’est logé saint Vincent Ferrier en 1418, lors de son passage à Ploërmel. C’est aussi là qu’il guérit miraculeusement un enfant infirme, qui lui est présenté par le prêtre Robert Juno, le 241ème témoin mentionné dans l’Enquête. C’est aussi à Saint-Nicolas que sont logés les Carmes de Ploërmel de 1592 à 1620, pendant la ruine et la reconstruction de leur couvent.