l’église de la Nativité de la Très Sainte-Vierge (vers1870), édifiée en remplacement d’un édifice ancien détruit en 1860.
La chaire date de la fin du XIXème siècle et elle est supportée par undiable agenouillé ;
L’église paroissiale est dédiée à la Nativité de la Très Sainte Vierge. L’édifice,qui a subsisté jusqu’à nos jours, était un mélange d’architecture romaneet d’architecture ogivale ; le plan était en forme de croix latine, avec deuxbas côtés, et une tour carrée sur l’intertransept ; au chœur on voyait desarcades en plein cintre, et ailleurs des fenêtres ogivales à meneauxflamboyants. Les sires de Trécesson, comme seigneurs de la paroisse, yjouissaient de tous les droits honorifiques, et avaient leurs sépultures dansle chœur ; les autres seigneurs avaient les leurs dans les chapelles. Unenouvelle église, commencée en 1870 par les soins de M. Magrés, recteur dela paroisse, n’a été terminée que par son successeur. C’est un vaste édifice,offrant le même plan que le précédent.
Le recteur, à la libre nomination du pape et de l’évêque, jouissait, en 1730, d’un revenu net de 252 livres.
Campénéac faisait partie du doyenné de Beignon, de l’évêché de Saint-Malo, du vicomté puis comté de Porhoet et de la sénéchaussée de Ploërmel. En 1790, il fut érigé en commune, et même en chef-lieu de canton, avec Augan, Beignon et Saint-Malo-de-Beignon, comme dépendances ; le tout fut rattaché au district de Ploërmel, et au département du Morbihan. En 1791, L. Le Foul, son recteur, refusa le serment schismatique, se vit remplacé par un intrus, et subit même la prison. Les Bleus campèrent de longs mois sur une lande dite de Beauvais et commirent des atrocités dans la paroisse. Pendant les troubles, on vendit nationalement une prairie dépendant de la cure, et de nombreuses pièces de terre appartenant à la fabrique. Campénéac passa dans l’arrondissement de Ploërmel en 1800, et perdit son titre de chef-lieu de canton en 1801, pour entrer dans celui de Ploërmel. En même temps, le Concordat ayant assigné aux diocèses nouveaux les mêmes limites qu’aux départements, Campénéac passa régulièrement à l’évêché de Vannes, et retrouva son ancien recteur, M. Le Foul, à la réorganisation de 1802.